Agata Zielinski, née le 14 mars 1969 à Bonneville (74), a fait ses études secondaires au lycée Carnot à Dijon. Élève à l’École normale supérieure de Fontenay-Saint Cloud, elle poursuit ses études de philosophie à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Après l’obtention de l’agrégation, elle oriente ses recherches vers la philosophie contemporaine, particulièrement la phénoménologie. Sa thèse « Lecture de Merleau-Ponty et Levinas. Le corps, le monde, l’autre » est publiée aux Puf, et reçoit en 2002 le prix Gegner de l’Académie des sciences morales et politiques.
Elle s’intéresse actuellement à des problèmes d’anthropologie philosophique et d’éthique de la santé, notamment autour des questions de fin de vie. Elle cherche à développer une phénoménologie de la relation de soin (dans l’articulation entre vulnérabilité, autonomie et capacités) qui puisse éclairer ce qui se joue dans les « situations extrêmes », aux confins de la vie et de la mort.
Elle est maître de conférences en philosophie à la Faculté de médecine de l’université de Rennes 1, et membre de l’équipe d’accueil EA 1270 Philosophie des normes.
Lors des premières rencontres de l’autonomie en 2009 son intervention aborde la question de l’éthique de la relation.
« Je vais un peu vite car je suppose d’emblée que dans la recherche de l’autonomie il y a une relation. Et que dans la relation vécue entre une personne bien portante, en responsabilité, et une personne malade ou handicapée, (dans la relation d’aide, de soin ou d’accompagnement) la vulnérabilité se trouve et s’éprouve des deux côtés. »
« L’autonomie, aussi paradoxal que cela puisse paraître à première vue, est pétrie de relation, se développe dans une dynamique relationnelle. Et les aidants, accompagnants, responsables, décideurs… ont tout à gagner à reconnaître leur propre vulnérabilité. Si elle est reconnue à sa juste place, la vulnérabilité peut gagner une dimension éthique, devenir une vertu relationnelle. »
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